mardi 19 octobre 2010

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Audrey Hepburn en pleine lumière

Mots clés : Audrey Hepburn, Bob Willoughby, photographies

Par Valérie Duponchelle
13/10/2010 | Mise à jour : 17:53
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Sourire radieux et poids plume… L'actrice est la reine d'un livre «collector» du photographe de Hollywood, Bob Willoughby.

Première pause d'une starlette - «La Paramount voulait faire réaliser une série de portraits de sa jeune starlette par son studio de portraitistes, nous raconte de Californie Christopher Willoughby, fils du photographe Bob Willoughby. C'était un travail assez codé et impersonnel. Mon père, lui, était envoyé par un magazine pour raconter sa journée en images. C'est la première série d'elle qu'il ait jamais faite. » C'était en 1953, Audrey epburn rentrait juste du tournage de Vacances romaines (Roman Holiday) de William Wyler avec Gregory Peck et Eddie Albert. Son rôle valut à Audrey Hepburn l'oscar de la meilleure actrice. «Mon père et elle sont devenus de vrais amis. Il disait toujours qu'elle était aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur.» (Bob Willoughby/Taschen)
Première pause d'une starlette - «La Paramount voulait faire réaliser une série de portraits de sa jeune starlette par son studio de portraitistes, nous raconte de Californie Christopher Willoughby, fils du photographe Bob Willoughby. C'était un travail assez codé et impersonnel. Mon père, lui, était envoyé par un magazine pour raconter sa journée en images. C'est la première série d'elle qu'il ait jamais faite. » C'était en 1953, Audrey epburn rentrait juste du tournage de Vacances romaines (Roman Holiday) de William Wyler avec Gregory Peck et Eddie Albert. Son rôle valut à Audrey Hepburn l'oscar de la meilleure actrice. «Mon père et elle sont devenus de vrais amis. Il disait toujours qu'elle était aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur.» (Bob Willoughby/Taschen)

Luxueux, immense et impraticable comme se doit d'être un «collector» hors de prix. Le coffret a le vert tendre des paquets Tiffany, le joaillier de New York. Sur la couverture de ce nouvel objet du désir cinéphilique, une ravissante silhouette cintrée de rose dragée, au chignon à la fois sage et extravagant que couronne un petit nœud rose assorti. Les gants blancs qui cachent les poignets soulignent la finesse des attaches et le bras sculpté par la danse. Le profil aux longs cils noirs et aux sourcils bien nets est si connu qu'Audrey Hepburn se passe de sous-titres. Action !

Givenchy, c'est tout - «Avec Givenchy, ma mère avait trouvé son style, nous commente aujourd'hui son fils, Sean H. Ferrer. Elle l'a épousé, l'a magnifié, l'a habité avec cette grâce intérieure qui la caractérisait. Elle avait du goût. Elle restait elle-même et n'essayait pas de se transformer en un personnage spectaculaire, de réinventer sa vie. Au fil des ans, elle resta sur cette belle ligne Givenchy, l'adaptant simplement d'un accessoire, refusant de se plier aux lois de la mode qui veulent vous transformer à chaque saison.» Hubert de Givenchy créa pour elle cette robe orangée qu'elle porte sur le plateau de Paris When it Sizzles (“Deux têtes folles”), de Richard Quine, avec William Holden (1964). Le film a été tourné aux studios de Boulogne-Billancourt, chers au grand décorateur Alexandre Trauner. (Bob Willoughby/Taschen)
Givenchy, c'est tout - «Avec Givenchy, ma mère avait trouvé son style, nous commente aujourd'hui son fils, Sean H. Ferrer. Elle l'a épousé, l'a magnifié, l'a habité avec cette grâce intérieure qui la caractérisait. Elle avait du goût. Elle restait elle-même et n'essayait pas de se transformer en un personnage spectaculaire, de réinventer sa vie. Au fil des ans, elle resta sur cette belle ligne Givenchy, l'adaptant simplement d'un accessoire, refusant de se plier aux lois de la mode qui veulent vous transformer à chaque saison.» Hubert de Givenchy créa pour elle cette robe orangée qu'elle porte sur le plateau de Paris When it Sizzles (“Deux têtes folles”), de Richard Quine, avec William Holden (1964). Le film a été tourné aux studios de Boulogne-Billancourt, chers au grand décorateur Alexandre Trauner. (Bob Willoughby/Taschen)

La surprise opère encore et encore, au fil de ces photographies documentaires, malicieuses, intimistes, fraîches comme la jeunesse et désormais historiques de celle qui fut si naturellement My Fair Lady (1929-1993). Le sérieux que sublime son sourire donne à son charme un rien anachronique. Photographe des stars, Bob Willoughby (1927-2009) a capturé en trente ans d'amitié tous les visages de ce ravissant phénomène, frêle comme une ballerine, forte comme Richard Cœur de lion. Pro des studios, il photographia Judy Garland sur le tournage d'Une étoile est née, les monstres sacrés et plutôt sexués que furent Marilyn ­Monroe, Elizabeth Taylor ou Jane Fonda. En 1953, Willoughby suit tout un jour la jeune actrice de 24 ans née à Ixelles ­(Belgique), sous le nom d'Edda Kathleen Ruston. Sa mère est la baronne Ella Van Heemstra, aristocrate néerlandaise. Son père Joseph estime descendre de James Hepburn, comte de Bothwell, troisième époux de Marie Stuart, reine d'Écosse.

«Un parfait ensemble de défauts !»

La discipline et la grâce - «Ma mère avait rêvé d'être danseuse» nous rappelle depuis Florence Sean H. Ferrer, le fils qu'Audrey Hepburn eut avec l'acteur Mel Ferrer. «Vu le décor, les plantes alignées et l'herbe qui a l'air fausse, c'est une photo prise sur le tournage du premier film de mon père en tant que réalisateur, Green Mansions (“Vertes demeures”). Petit budget et tout petit succès ! Ma mère avait dû abandonner le ballet, faute de pratique pendant la guerre. Elle en garda la discipline et la grâce. Elle mettait à profit les temps morts du tournage pour s'entraîner à un mélange de ballet et de yoga. Il n'y avait pas de salle avec une barre à la maison mais elle bougeait sans cesse. Elle adorait faire de longues marches avec ses chiens.» (Bob Willoughby/Taschen)
La discipline et la grâce - «Ma mère avait rêvé d'être danseuse» nous rappelle depuis Florence Sean H. Ferrer, le fils qu'Audrey Hepburn eut avec l'acteur Mel Ferrer. «Vu le décor, les plantes alignées et l'herbe qui a l'air fausse, c'est une photo prise sur le tournage du premier film de mon père en tant que réalisateur, Green Mansions (“Vertes demeures”). Petit budget et tout petit succès ! Ma mère avait dû abandonner le ballet, faute de pratique pendant la guerre. Elle en garda la discipline et la grâce. Elle mettait à profit les temps morts du tournage pour s'entraîner à un mélange de ballet et de yoga. Il n'y avait pas de salle avec une barre à la maison mais elle bougeait sans cesse. Elle adorait faire de longues marches avec ses chiens.» (Bob Willoughby/Taschen)





La princesse de Hollywood mérite son nom de reine. Elle en a le maintien et le port. Elle a beau descendre d'une vespa et revenir affranchie de Vacances romaines avec Gregory Peck, elle observe le léger retrait d'une femme du monde en ce lieu des plus prosaïques qu'est le cinéma. «La première fois que j'ai vu Audrey, a raconté Bob Willoughby, l'ami américain, je n'ai pas vraiment su quoi faire. Elle n'avait rien d'une starlette ordinaire, et c'est pourtant l'image que l'on m'avait demandé de saisir. Je l'ai observée de l'autre côté de la pièce (…). Son célèbre sourire, radieux, m'a frappé en plein entre les deux yeux et m'a réchauffé le corps, comme une gorgée de whisky.» Reporter à l'œuvre, il n'eut plus qu'à suivre les gestes délicats de ce cygne mis à l'étude par Hollywood. Patiente vestale, Audrey attend la lumière dans sa blanche robe de bal à l'heure où les pin-up au sein pointu crèvent l'écran. Elle revit aujourd'hui au fil de ces images, joli minois de bonne famille ou elfe des bois. Épurée comme une esquisse haute couture par son ami Hubert de ­Givenchy. Biche légère suivie d'un vrai faon pour tourner sous la direction de son mari, Mel Ferrer. Élégante au naturel, en jean et en Lacoste. «Elle disait toujours: Je suis un parfait ensemble de défauts ! souligne son fils et biographe Sean H. Ferrer qui a repris son combat pour l'Audrey Hepburn Children's Fund. Trois traits la résument. Une grande douceur, une grande force et beaucoup de compassion.»







Bob Willoughby, Audrey Hepburn. Photographs 1953-1966, Taschen, édition limitée à 1000 exemplaires numérotés et signés Bob Willoughby (500 €).

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