vendredi 30 avril 2010

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Un pavillon classique comme la France

Mots clés : exposition universelle, CHINE, SHANGHAI

Par Valérie Duponchelle
27/04/2010 | Mise à jour : 09:54
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Le Pavillon France, l'un des plus grands de l'Exposition universelle, convie la foule chinoise devant ses vidéos d'un Paris romantique.

Vu de l'extérieur, le pavillon français avec ses losanges vides et ses bougies gigantesques ne déchaîne pas l'enthousiasme. On est loin de l'éblouissement créé par l'oursin en fibres optiques du pavillon anglais, l'audace du pavillon espagnol recouvert d'écailles tressées comme un dragon végétal, la simplicité lumineuse du pavillon danois, blanc, circulaire, fonctionnel comme le design. Pourtant, le soir venu, la résille en béton léger imaginée par l'architecte Jacques Ferrier pour habiller l'énorme cube devient autre, impose sa conception très française de l'ordre et de la mesure, de la sophistication et de l'envergure dans le ciel de néons de Shanghaï by night.

À l'intérieur, le Pavillon France - l'un des plus grands de l'Exposition universelle, hormis les trois bâtiments chinois - obéit aux mêmes lois dictées par le grand public qu'il s'agit de faire rêver… Mais pas trop longtemps pour éviter les bouchons, notamment devant les sept trésors du Musée d'Orsay. Déroulé étudié donc de la large rampe qui descend en spirale, comme dans une station-service des années 1960.

Cette France convie la foule chinoise devant ses vidéos du Paris romantique, clichés dignes d'Amélie Poulain et de Moulin Rouge, devant l'hommage de Zao Wou-ki à Monet et les Enfants de Shanghaï peints à la peinture automobile par Yan Pei-Ming, le plus Français des artistes chinois. Le pavillon anticipe par sa structure même la gestion des flux au plus fluide, misant sur le savoir-faire de la maison Louis Vuitton et sa cueillette d'étoiles virtuelles par de vraies danseuses chinoises - prouesse technologique digne d'Avatar - pour clore la visite et attirer le flot vers la sortie.

L'écologie perce dans la Chine nouvelle. À deux heures de Shanghaï, l'artiste star Zhang Yuan a transformé son usine-atelier en jardin de paradis avec arbres importés des montagnes et mare aux canards. Les jardins suspendus dans le patio central du pavillon français sacrifient, eux, à la mode contemporaine. Le plus beau est d'ailleurs le jardin à la française en buis taillés : il couronne l'édifice et ouvre une vue royale sur le site, le fleuve, la ville.

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