samedi 11 septembre 2010

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À Venise, l'architecture est un rêve éveillé

Mots clés : Biennale de Venise, architecture, architectes, VEnise, Kazuyo Sejima

Par Béatrice De Rochebouet
08/09/2010 | Mise à jour : 23:23
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À la 12e Biennale de Venise, les plus grands architectes du monde présentent des projets futuristes. Certains très concrets, d'autres irréalistes, tous très étonnants.

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"Multiplicity" de John Wardle et Stefano Boscutti, en Australie. Dans leur film en 3D les architectes australiens donnent une vision des métropoles en 2050 dans un pays où 93 % de la population vit dans les villes. Multiplicity donne des pistes de réponses aux nouveaux enjeux planétaires, comme le réchauffement climatique et le développement de la population. John Wardle Architects & Stefano Boscutti

C'est une atmosphère onirique qui plane sur la lagune où 56 nations ont planché sur le thème «Les gens se rencontrent à travers l'architecture», proposé par Kazuyo Sejima, première femme à diriger la Biennale d'architecture de Venise. À défaut de pouvoir exposer des constructions, on y confronte des idées. Celles-ci ne manquent pas, elles fusent même. Certains font dans le concret comme le Pavillon français qui réfléchit en image avec Dominique Perrault sur la Métropole; celui du Brésil retrace 50 ans de constructions après Brasilia; celui du Japon montre les maisons multifonctionnelles de l'atelier Bow-Bow pour Tokyo. D'autres font dans l'abstrait comme le Pavillon belge qui montre les usures de l'architecture comme des tableaux accrochés sur les murs ou celui de l'Égypte qui propose une «quête du salut», donc de la délivrance dans une immense sculpture habitable couleur or des sables.

Une épure éphémère

Mais ce grand laboratoire où toutes les formes de représentation même les plus folles sont permises, est, au delà des questionnements urbains, écologiques, politiques et sociaux, une invitation au rêve. Pour comprendre et vivre l'expérience de l'architecture, qui est parfois philosophique, il nous faut démultiplier nos sens.

Architecture rime avec espace. Celui-ci peut être occupé par l'air avec le nuage sur lequel Transsolar et Tetsuo Kondo du Japon invite à monter. Par le bruit avec l'installation en ovale de haut-parleurs diffusant 40 voix enregistrées séparément de l'artiste canadienne Janet Cardiff (2001). L'architecture chante alors comme autant de variations sonores dans une construction. Par la lumière avec l'immense machine pivotante verte fluo de l'agence française R & Sie (n) qui analyse le comportement de l'homme dans le noir et joue avec toutes ses peurs et ses pathologies. Ou encore par l'eau avec le ballet de pluie sonore du Scandinave Olafur Eliasson que l'on peut suivre par un effet de lumières stroboscopiques dans une immense salle plongée dans l'obscurité. Cette installation muséale à couper le souffle s'intitule Votre maison en un clin d'œil, visuelle mais impalpable…

Les limites de l'espace se résume à quelques fils tissés par le Japonais Junya Ishigami, Lion d'or du meilleur projet. Son étude pour le vignoble de Château La Coste est une épure éphémère, transparente, en lévitation où chaque individu trouve sa place par instinct. À défaut de comprendre le sens de chacune de ces installations, on peut avoir de l'émotion devant ces pseudo-architectures qui flirtent, comme il y a deux ans, avec l'art contemporain. Le message se doit d'être grandiose, donc, spectaculaire.

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