vendredi 26 mars 2010

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Metz a son Centre Pompidou

Mots clés : musée, centre pompidou, METZ, centre pompidou

Pauline Simons
26/03/2010 | Mise à jour : 18:49
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Chantier du Centre Pompidou-Metz de nuit, mars 2010 © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes / Metz Métropole / Centre Pompidou-Metz / Photo Roland Halbe
Chantier du Centre Pompidou-Metz de nuit, mars 2010 © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes / Metz Métropole / Centre Pompidou-Metz / Photo Roland Halbe Crédits photo : Roland Halbe

La métropole lorraine inaugurera le 12 mai la première décentralisation du Centre Pompidou. Voici notre première photo de ce vaisseau posé à quelques kilomètres du centre-ville.

«Une chimère, le Graoully du XXIe siècle, un lieu de vie et de création artistique...» C'est en ces termes que Laurent Le Bon, conservateur, spécialiste du dadaïsme et aujourd'hui directeur du Centre Pompidou-Metz, évoque la nouvelle institution culturelle qui ouvrira ses portes le 12 mai prochain. Oublions donc le modèle du musée classique. Le centre lorrain ne possède pas de collections et mise sur l'innovation, la découverte expositions protéiformes accompagnées d'une programmation pluridisciplinaire et la convivialité. On ira aussi au musée pour y dîner, assister à un spectacle ou à une projection. Alain Seban, président du Centre Pompidou, a été clair: «Pompidou-Metz n'est pas chargé d'exposer nos réserves; il sera autonome et proposera un programme totalement différent de celui de Beaubourg.»

Ce merveilleux outil illustre la première décentralisation d'une institution culturelle nationale, donnant ainsi une respiration à un territoire au passé industriel et militaire. A la manière du Guggenheim de Bilbao. Selon le principe nippon du «dedans-dehors», il sera transparent et ouvert. C'est d'ailleurs à l'architecte japonais Shigeru Ban et à Jean de Gastines, son associé pour les projets européens, que l'on doit cet édifice dansant. Shigeru Ban se serait, dit-on, inspiré d'un chapeau chinois acheté en 1999 à la Maison de la Chine, à Paris, pour composer son architecture : ce vaste hexagone offrant plus de 5000 mètres carrés d'exposition, rythmé par trois galeries autoportées et traversantes, est coiffé d'une charpente de bois tressé (18 kilomètres de poutres en lamellé-collé) recouverte d'une membrane textile ondoyante et surtout translucide. Le bâtiment, livré en temps et en heure, a déjà accueilli les premières œuvres de l'exposition inaugurale intitulée «Chefs-d'œuvre?». Avec un point d'interrogation. «Les artistes du XXe siècle se sont posés cette question essentielle de l'histoire de l'art et nous souhaitions comme entrée en matière la poser au visiteur», précise Laurent Le Bon. Parmi les 800 œuvres issues principalement des collections de Beaubourg, on y verra des pièces maîtresses comme La Tristesse du roi, grand papier collé de Matisse jamais sorti des réserves de Beaubourg, mais également quelques partitions inattendues à vocation transversale. Pour la première fois dans une exposition d'art moderne, l'écrivain Charles Dantzig a été invité à repenser la notion de chef-d'œuvre en littérature et à en décrypter l'évolution : de l'apothéose du chef-d'œuvre classique symbolisé par Mallarmé, chantre de l'immobilité, à Malraux, l'auteur en mouvement.

Centre Pompidou-Metz, 1, parvis des Droits de l'Homme (www.centrepompidou-metz.fr). Tarif unique : 7€. Gratuit pour les moins de 26 ans, les demandeurs d'emploi, les visiteurs handicapés, les enseignants en activité, les titulaires d'une carte de presse…



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