lundi 14 septembre 2009








F,P,D Univers. Marselle la grisanet


1/7

Trois cent vingt jours de soleil par an, des côtes d’une beauté exaltante, une culture riche et contrastée : la future capitale européenne de la culture en 2013 se réinvente et affiche sa différence avec une liberté insolente. Visite guidée loin des clichés.

20.08.2009, par Sibylle Grandcha

On dit que le Marseillais est fier et paresseux, dangereux au volant, mafieux en affaires et hostile à l’égard de toute espèce résidant au nord, c’est-à-dire au-delà de Valence… Ces légendes ont été mises au point par les Phocéens – la communauté de marins grecs qui a fondé Marseille 2 600 ans avant J.-C. – afin de préserver la ville des invasions. Les clichés ont la vie dure. Sous son ciel bleu Klein, la cité phocéenne a toujours fait figure d’éternelle rebelle. Elle échappera au contrôle de Louis XIV, qui en retour fera ériger le fort Saint-Nicolas et son enfilade de canons dirigés vers la ville. Elle donnera son nom à l’hymne de Rouget de Lisle, scandé par les révolutionnaires. La deuxième ville de France offre bien des surprises : sur plus de 60 km de côtes, ses quartiers aux ambiances bigarrées s’étirent comme autant de petits villages pittoresques à la croisée de l’Orient et de l’Occident. À mille lieues de la clinquante Côte d’Azur, le dépaysement est total. L’authentique côtoie l’avant-garde, le bout du monde est à portée de main.

De la hype sous le soleil

(2/7)

Dix ans après le timide démarrage d’Euroméditerranée, projet urbain ambitieux visant à valoriser les atouts de la deuxième ville de France, Marseille se donne enfin les moyens de ses objectifs : devenir un pôle économique incontournable du bassin méditerranéen, au côté de sa grande sœur espagnole, Barcelone.

Nouveau bistrot
Bonne surprise de l’année 2009, le Café Populaire est l’un des rares troquets marseillais à offrir un lieu travaillé en plus de petits plats inventifs, préparés dans une cuisine ouverte comme une vitrine sur la rue. Atmosphère d’atelier d’artiste, longues banquettes en cuir, tables éclairées par des suspensions d’esprit industriel et bibliothèque murale pour la touche intello new-yorkaise… Mais rassurez-vous, la cuisine est bien d’ici : aïoli de coing, poutargue et fromage frais au caramel, le tout servi dans une ambiance estivale, tout au long de l’année.

Carte : de 20 à 35 €.

110, rue Paradis, 13006. Tél. : 04 91 02 53 96.

The sound of Marseille
C’est le spot du moment pour ceux qui souhaitent goûter à la hype locale. Signée du collectif Non è possibile, la programmation musicale de ce bar du cours Ju (le petit nom du cours Julien, l’un des coins les plus branchés de la ville) est ultra-pointue. La Dame Noir (non, pas de « e ») compte déjà de nombreux adeptes depuis son ouverture, en février. On y va aussi bien pour un apéro électro que pour danser tard entre happy few.

Ouvert du jeudi au samedi.

30, place Notre-Dame-du-Mont, 13006. ladamenoir.wordpress.com

Vintagemania
De ses grands-parents collectionneurs et amateurs d’art, elle a puisé son goût de la chine. Depuis trois ans, Garance Servajean s’est installée dans le quartier Préfecture, devenu depuis peu celui des antiquaires de Marseille. Lorsqu’elle a débusqué cet espace aux plafonds vertigineux, elle s’est dit qu’il n’y aurait pas de meilleur endroit pour mettre en valeur ses meubles issus des décennies 50, 60 et 70. Un coup de cœur que ses fidèles clients et visiteurs de passage partagent avec elle.

18, rue Edmond-Rostand, 13006. Tél. : 04 91 02 35 28. www.galerie-garance-servajean.com

Melting-pot
Le Colette local ! Qu’ont en commun la célèbre boutique parisienne et Oogie (photo), lifestore de 400 m2 fraîchement installé cours Julien ? Ils rassemblent en un seul lieu la crème de la tendance, tous univers confondus : musique, vêtements, accessoires, presse… Mais la comparaison s’arrête là. La planète fashion Oogie, qui abrite aussi un bar, un restaurant et un salon de coiffure, s’impose plutôt comme un lieu de rencontres alternatif et festif.

55, cours Julien, 13006.
Tél. : 04 91 53 10 70. www.oogie.eu

Éternelle rebelle

(3/7)

Il est de ces adresses indétrônables et indémodables qui font Marseille. Des lieux typiques et authentiques, des affaires de famille, des musées vivants.

Un pastis au bois bandé ?
Sur le Vieux-Port (côté mairie, à l’orée du quartier du Panier), un de ces petits cafés-boutiques qui ne paye pas de mine, mais rameute le Tout-Marseille. À L’Escale Marine, outre les traditionnels savons, anchoïades et pastis au bois bandé, Claude Bataille et son fils entassent sur leurs étagères des dizaines d’autres spécialités locales : confiseries Les Marseillotes, sardines Les Pitchounettes (photo), bières La Cagole, sodas Fada Cola… Le principe ? Vous faites votre petit shopping avant de vous installer en terrasse pour une dégustation sur le pouce accompagnée d’un bandol frais. Claude se fera un plaisir de vous apporter des assiettes, des couteaux et quelques croûtons aillés pour que vous vous sentiez « comme à la maison ». Eh pardi !

22, quai du Port, 13002.
Tél. : 04 91 91 67 42.

Ou une petite tisane ?
Au moindre petit bobo, le Marseillais se presse chez Le Père Blaize, la plus vieille pharmacie-herboristerie de France, créée en 1815, pour ses préparations magiques à base de plantes aromatiques, médicinales et exotiques, huiles essentielles, poudres et extraits de végétaux… Aujourd’hui, c’est Martine Bonnabel-Blaize, l’arrière-petite-fille du fondateur, qui fait perdurer cette tradition. Les musts : la Cure de printemps et la Cure d’automne, ainsi que la Tisane Longue Vie, dite « Tisane amère », pour éclaircir le teint.

4-6, rue Méolan, 13001. Tél. : 04 91 54 04 01. www.pereblaize.fr

Pour croquer à 4 heures
Certaines ont appris à broder avec mémé, elle, a appris à faire du chocolat avec son grand-père. Il y a vingt-cinq ans, Michèle Leray a décidé de quitter l’immobilier pour faire renaître les « barres de pépé ». Dans sa minuscule boutique, La Chocolatière du Panier, elle confectionne des mélanges insolites : fenouil, cardamome, lavande… Et même du chocolat salé à l’huile d’olive ou aux oignons. Prête à toutes les expériences, elle a tenté le henné (comestible !), mais c’est finalement le chocolat au couscous qui a vu le jour. Il est, en fait, au ras el hanout. Distillé en petite quantité, bien sûr : « Pas la peine “d’emboucaner” le palais », dixit madame la chocolatière.

49, rue du Petit-Puits, 13002.
Tél. : 04 91 91 67 66.

Souvenirs insolites
Et si vous rapportiez de Marseille autre chose qu’un savon à l’huile d’olive ou un santon de Provence ? À deux pas de la Canebière, la Maison Empereur, la plus ancienne droguerie-quincaillerie-armurerie de France (créée en 1827), est fréquentée par des bricoleurs avisés et de jolies jeunes femmes en talons aiguilles. Dans cette caverne d’Ali Baba, des centaines d’accessoires culinaires d’un autre temps côtoient la crème de l’électroménager ou du jardinage. Gril à sardines, chalumeau à crème brûlée, daubière en émail bleu, pèle-pomme à ventouse, alambic ou sabre à champagne… On y va pour l’ambiance authentique et pour gagner le concours du cadeau de vacances le plus fada !

4-6, rue des Récolettes, 13001.
Tél. : 04 91 54 02 29. www.empereur.fr

Du mistral dans les assiettes

(4/7)

Sans pour autant être rayés de la carte, la bouillabaisse et les pieds et paquets ont été remplacés par une nouvelle cuisine marseillaise, où de jeunes chefs rivalisent d’inventivité et d’énergie. Si l’on ne peut pas en dire autant de toute la côte, on mange divinement bien à Marseille.

Table gigogne
Christian Ernst a élu le quartier tout juste rénové de la rue de la République pour ouvrir son nouveau restaurant concept en trois volets : table gastronomique avec terrasse, traiteur « gastro » et atelier de cuisine qui sert aussi de vinothèque. Comme si tout cela ne suffisait pas à ce chef insatiable, Le Moment accueille également des expositions temporaires et s’emploie à faire connaître des artistes de la région. À tomber : la soupe au pistou réinventée, le médaillon de thon aux agrumes, les girolles du pays et le clafoutis de pêches de vigne de la région. Si l’envie de vous attabler n’est pas au rendez-vous, passez par l’espace traiteur pour un pique-nique au bord de l’eau avec le panini au pot-au-feu confit ou le hamburger au foie gras et fruits rouges.

Menus de 19 à 36 € à l’heure du déjeuner. Le soir, menus
à 46 et 64 €.

5, place Sadi-Carnot, 13002.
Tél. : 04 91 52 47 49. www.lemoment-marseille.com

Edouard déménage
Il a lâché Ca Blanca, son ancien restaurant, pour le quartier de Saint-Giniez, dans le très huppé 8e arrondissement. Mais l’esprit simple et chaleureux du bistrot méditerranéen prévaut : plaisir du partage avec des entrées servies sous formes de tapas, plats cuits à la plancha, filets de poissons et – spécialité du Bistrot d’Edouard – le fideo (seiches en persillade servies sur des vermicelles cuits dans un mélange de soupe de poissons et d’encre de seiche, le tout accompagné d’un aïoli au fromage blanc). Edouard et Camille, sa femme, ont planté leur décor quelque part entre l’Espagne et l’Italie. À ne pas rater : les aubergines frites à la menthe, les poivrons marinés ou et le pata negra de bellota servi avec son pan con tomate…

À partir de 11 € le plat du jour le midi et 24 € pour les poissons les plus chers.

150, rue Jean-Mermoz, 13008.
Tél. : 04 91 71 16 52.

Gastronomie grand style
Monsieur Passédat, le père, vous accueille dans ce petit paradis dont son fils Gérald a désormais la clé. Vous êtes au Petit Nice Passédat (photo), une villa blanche accrochée à son rocher, qui vient d’obtenir sa troisième étoile au Michelin. Décor French Riviera de la Belle Époque, piscine d’eau de mer et panorama exceptionnel. Le tapis rouge est dressé dès les mises en bouche pour accueillir un feu d’artifice de saveurs et de couleurs. Thon rouge de Méditerranée servi dans une écume de mer avec une rigueur très japonaise. Couteau en gelée accompagné de sa feuille d’estragon. Carpaccio de maquereau, jeunes pousses et mousse de tomate verte. Les desserts éclatent en bouche sur un air de fête foraine.

Menu à 65 € à l’heure du déjeuner. Le soir, menus à 125,
145 et 180 €. Carte : environ 160 €.

Anse de Maldormé, corniche John-Fitzgerald-Kennedy, 13007. Tél. : 04 91 59 25 92. www.passedat.com

Cuisine radieuse
On y va une première fois pour voir la Cité radieuse, cette unité d’habitation conçue par Le Corbusier dans les années 50. On y revient pour la convivialité du Ventre de l’Architecte, un restaurant réaménagé avec goût dans l’esprit du maître (lampes Corbu, chaises rétros, tables de style Charlotte Perriand), mais aussi désormais pour la carte semi-gastronomique de Jérémy Bigou. Ce jeune chef passionné, qui a fait ses armes au Petit Nice Passédat et au Clos de la Violette, a soif d’innover. Il le fait avec grand art et beaucoup de générosité. Et pour passer une nuit 100 % « radieuse », demandez aux patrons (qui tiennent aussi l’hôtel Le Corbusier) s’il leur reste une chambre…

Menus de 15 à 45 €.

3e rue de la Cité radieuse,
280, bd Michelet, 13008. Tél. : 04 91 16 78 23.

Farniente à volonté

(5/7)

Pour se faire dorloter à la chaleur du hammam ou se prélasser au chant des cigales… La Provence 100 % huile d’olive est douce comme un rêve en été.

Pour prendre le large
Dépaysement absolu sur le Vieux-Port, où le nouveau Spa Cinq Mondes a pris ses quartiers. Ce cocon sombre, enveloppant et japonisant, très loin de l’image cliché de Pagnol et de la partie de boules, est l’une des dernières adresses bien-être de Marseille. On y va pour (re)découvrir la signature Cinq Mondes, qui, comme son nom l’indique, a mis au point un protocole unique de soins et de massages à la croisée des meilleurs rituels des différents continents, mais aussi pour renouer, après la plage et le soleil, avec son propre rythme intérieur, plus introspectif, plus nature.

45, quai de Rive-Neuve, 13007.
Tél. : 04 91 04 04 04. www.cinqmondes.com
E-mail : info@cinqmondes-marseille.com

Thalasso au château
Ce centre de bien-être (le seul de Marseille) n’est pas nouveau, mais sa situation extraordinaire mérite qu’on le fasse figurer parmi les hot spots de la cité phocéenne. Face à la mer, sur la Corniche, l’Espace Château Berger (photo) abrite un parc préservé où il fait bon se prélasser pour une décontraction musculaire complète après un parcours d’eau de mer chauffée à 32 °C, parsemé de sièges à microbulles, de bancs de nage à contre-courant, de geysers et de jets sous-marins pulsés. Ensuite, rien de tel qu’un cocktail de plantes drainantes avec vue sur la belle bleue. Autant en profiter : le centre propose un forfait de soins de quelques heures pour une clientèle de passage. À tester, le gommage sous affusion pour retrouver une peau tonique et veloutée.

281, corniche John-Fitzgerald-Kennedy, 13007. Tél. : 04 91 52 61 61. www.chateauberger.com

Hammam à la bastide
Pas de place au hasard : La Bastide des Bains est située rue Sainte, le quartier bobo par excellence, dans une ancienne imprimerie investie par un couple de pionniers de la balnéothérapie à Marseille. Quand on franchit la grille du perron coiffé d’une marquise d’époque, c’est tout le Sud qui nous accueille. D’un côté, un hommage aux thermes romains avec fontaine, verrière et fresques de femmes drapées au mur ; de l’autre, la tonalité orientale d’un hammam en mosaïques rouges, ocre et beiges, avec des tables en marbre où sont délivrés gommages au savon noir traditionnel, rassoul et massages à l’huile d’argan.

19, rue Sainte, 13001.
Tél. : 04 91 33 39 13. www.bastide-des-bains.com

Voyages en massages
Autre escale au pays du bien-être : Les Bains de Breteuil proposent un hammam traditionnel turc, des soins inspirés de contrées lointaines (Blue Lagoon, Out of Africa, Rêve du Mékong) et des massages multiethniques : californien, shiatsu, ayurvédique, suédois… Une bulle de bien-être au cœur de la ville.

46, rue de Breteuil, 13006.
Tél. : 04 96 10 22 10. www.bainsdebreteuil.com

Savons V. I. P.
Depuis plus de quinze ans, La Compagnie de Provence revisite avec brio la grande tradition du savon de Marseille : textures et senteurs originales, flaconnages aussi sensuels que séduisants. Les gammes sont en parfaite symbiose avec l’air du temps : une ligne bio, une gamme Terra inspirée des argiles des carrières du Luberon, et le must de l’accessoire de bain ou de la bougie d’ambiance… On y trouve aussi des pains de savons à la coupe, bruts de décoffrage, mais avec ce soupçon d’élégance qui fait toute la différence, notamment à l’heure des cadeaux !

1, rue Caisserie, 13002.
Tél. : 04 91 56 20 94. www.lcdpmarseille.com

Un grand bol de mer

(6/7)

Mistral, mer et soleil : le trio inéluctable. Hissez les voiles et partez à la découverte de la rade, des îles et des calanques. En route pour Marseille côté mer.

Prendre le large
À bâbord, le vallon des Auffes, la Corniche, Malmousque, Les Goudes et les calanques, jusqu’à Cassis. À tribord, la Joliette et ses docks (en pleine réhabilitation avec le projet Euroméditerranée), l’Estaque, la Redonne. En face, l’archipel du Frioul (Tiboulen, Ratonneau, Pomègues et If), qui abrite une flore et une faune exceptionnelles.

Les différentes balades en mer
- À bord d’un vieux gréement (6 personnes maximum, de juillet à septembre, 36 €).
- En bateau à moteur (de 7 à 120 passagers).
- En kayak de mer (de juin à octobre, 35 € la demi-journée, 55 € la journée).

Renseignements : office du tourisme, 4, la Canebière, 13001. Tél. : 04 91 13 89 00. E-mail : info@marseille-tourisme.com

- À bord d’un chalutier datant de 1950 (12 personnes maximum).

Icard Maritime/Marseille Côté Mer, tél. : 04 91 33 03 29.

- Location de bateaux et activités sportives et nautiques (parachute ascensionnel, catamaran, ski nautique, plongée, bouées tractées, jet-ski).

Natrium, tél. : 04 91 33 95 33. E-mail : infos@natrium.frpanel

- Navettes en direction des îles : embarcadère du Vieux-Port, 1, quai de la Fraternité, 13001. Tél. : 04 91 55 50 09. (Traversée : 20 min).

Déjeuner dans les calanques
Longez la côte en direction des calanques, ces falaises de calcaire abruptes plongeant dans l’eau turquoise que la mer pénètre par endroits pour former de charmantes criques protégées des vents. Le massif se découvre aussi à pied, mais ses chemins balisés bordés de buissons de myrte et de thym, de chênes verts et de figuiers de Barbarie sont fermés au public de juin à septembre, pour éviter les incendies. Ces « fjords » méditerranéens ont des noms bien d’ici : Sormiou, Morgiou, Sugiton. Les calanques abritent un village de pêcheurs et, parfois, un restaurant.

Pour manger du poisson frais tout juste pêché et grillé sans chichi, ce bout du monde est ouvert en fonction de la pêche.
Le Tiboulen de Maïre, la Calanque blanche, route des Goudes, 13008. Tél. : 04 91 25 26 30.

Une guinguette saisonnière située après l’Estaque. Poissons grillés et crustacés.
Le Mange Tout, calanque du Grand-Méjean, 8, chemin Tire-Cul, 13820 Ensuès-la-Redonne. Tél. : 04 42 45 91 68.

Et on dort où ?

(7/7)

Comme à la casa
Les petites dernières des chambres d’hôtes marseillaises sont aussi les plus charmantes. Bienvenue chez Honoré, marque déposée par Annick, la maîtresse des lieux, qui tient aussi une boutique de déco mitoyenne à l’hôtel. Outre ses quatre chambres, jolies et bien conçues, Casa Honoré (photo) offre une enfilade de petits salons : un pour l’hiver, au coin du feu, à dominante de noir ; un pour l’automne, très seventies avec ses luminaires à boules orange ; un pour le printemps, frais et couvert de coussins blancs ; enfin, pour prolonger les soirées d’été, un patio exotique où trône une piscine. Un petit bijou caché qui domine le Vieux-Port.

Chambre avec petit déjeuner inclus à partir de 150 €.

123, rue Sainte, 13007. Tél. : 04 96 11 01 62. www.casahonore.com

Luxe précurseur
Tous les chemins mènent au Vieux-Port. Ce petit centre du monde abrite des dizaines de bars et de restaurants ainsi que le Théâtre national de Marseille, La Criée. C’est désormais ici que niche le plus luxueux hôtel de la ville. Membre de The Rezidor Hotel Group, le Radisson Blu Hotel a ouvert l’été dernier, dotant enfin la cité phocéenne d’un quatre étoiles digne de ce nom, avec service sur mesure et équipements dernier cri : 189 chambres, dont six suites et six junior suites, onze salles de réunion, deux restaurants, une piscine et un solarium sur les toits de la ville. Pari réussi côté déco : les espaces high-tech et contemporains se marient parfaitement à l’atmosphère cosy et détendue d’esprit néoprovençal et africain.

38-40, quai de Rive-Neuve, 13007.
Tél. : 04 91 54 02 01. www.radissonblu.fr/hotel-marseille
E-mail : info.marseille@radissonsas.com

Made in Marseille
Une fois franchie l’entrée design surmontée d’une enseigne lumineuse rose fluo, un petit jardin provençal vient chatouiller vos sens : lavande, romarin, menthe et fenouil. Quelques marches et vous voilà au frais dans l’enceinte cocon du Pharo, le dernier-né de New Hotel, une chaîne 100 % marseillaise tenue par les frères Antoun. Immense lustre baroque en cristal, sol noir, incrustations de galets, fontaine conceptuelle, œuvres contemporaines disséminées dans toutes les pièces… La centaine de chambres au confort impeccable (dont huit suites avec terrasse) donnent sur la piscine et le bar-terrasse du Victor Café, le restaurant de l’hôtel fréquenté par le Tout-Marseille.

Chambres à partir de 215 €.

71, bd Charles-Livon, 13007.
Tél. : 04 91 31 53 15. www.newhotelofmarseille.com

Hôtel particulier
Sur les hauteurs de la Corniche, au pied de la Bonne-Mère et à dix minutes à pied de la plage du Prophète, bastide provençale au charme authentique, plein sud, vue sublime sur mer… J’achète ! Enfin, je loue, déjà, juste pour voir à quoi ressemble un rêve provençal. La Bastide du Roucas est l’une des chambres d’hôtes les plus courues de Marseille. Précipitez-vous avant qu’elle n’affiche toujours complet, car il n’y a que deux chambres… et des confitures et jus de fruits maison à l’heure du petit déjeuner sur la terrasse.

75 € pour 2 personnes, 120 € pour 4 personnes.

5, rue Etienne-Mein, 13007.
Tél. : 04 91 31 79 83 et 06 09 84 76 89. perso.orange.fr/labastideduroucas


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