Spirou fait de la résistance... sous le manteau!
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C'est un peu LE canular de cette rentrée BD. Dans le sillage du 75eme
anniversaire de la naissance du personnage de Spirou, les éditions Dupuis
viennent ...
dimanche 6 décembre 2009
F,P,D Univers.James Cameron : «J'ai voulu inventer le spectacle total»
Arnaud Bordas
04/12/2009.
Des acteurs maquillés ? Non : des personnages en images de synthèse créés à partir des performances des acteurs. Crédits photo : (Courtesy Twentieth Century Fox)
Douze ans après le triomphe planétaire de «Titanic», le cinéaste est de retour le 16 décembre dans les salles avec «Avatar», une épopée de science-fiction en 3D qui va changer la face du cinéma. Interview en avant-première.
Dès 1997, durant la promotion de son légendaire Titanic, James Cameron évoquait déjà Avatar, ce projet très ambitieux qui devait mettre en scène des acteurs en images de synthèse. Depuis, le cinéaste a beaucoup travaillé, créant de nouvelles caméras 3D et perfectionnant le système de performance capture, inventé par Robert Zemeckis afin de pouvoir implanter le jeu des acteurs dans des personnages créés de toutes pièces par des infographistes. Le but : mettre sur pied l'expérience cinématographique ultime et utiliser l'apport du relief comme une porte ouverte sur un nouveau monde. Pour l'occasion, Cameron a écrit une grande histoire universelle, qui évoque à la fois Pocahontas et Danse avec les loups : dans le futur, les humains colonisent la planète Pandora au mépris de ses habitants, les Na'vis, une race extraterrestre vivant en osmose avec la nature. Tandis que la guerre entre les deux espèces se prépare, un soldat humain, grâce à une technologie révolutionnaire, voit son esprit implanté dans un avatar, un corps de Na'vi qui lui permettra de partir en éclaireur sur Pandora, où il tombera amoureux d'une princesse Na'vi.
En août dernier, nous avions pu contempler quinze minutes du film lors de l'Avatar Day, cet événement mondial qui proposait un échantillon de l'expérience dans des dizaines de salles, sur écran géant et en 3D. Depuis, bluffés par le spectacle auquel ils ont pu assister, les exploitants du monde entier ont pris d'assaut les fournisseurs de matériel 3D afin d'équiper leurs salles avant la sortie du film. Mélangeant prises de vues réelles et images de synthèse, acteurs normaux et acteurs digitaux, Avatar donne lieu à de véritables prouesses lorsqu'il s'agit de représenter le monde foisonnant de Pandora, recréé dans ses moindres détails et doté, grâce à la 3D, d'une profondeur de champ inégalée à ce jour. A trois semaines de la sortie du film, alors qu'il réglait les derniers détails de son blockbuster expérimental, James Cameron nous a accordé une interview, passionnante et passionnée.
Le Figaro Magazine - A quelques jours de la sortie mondiale d'«Avatar», que ressentez-vous ?
James Cameron - Je suis fatigué mais serein. Nous venons tout juste de terminer les derniers plans à effets spéciaux. Ce que je trouve toujours étrange, c'est de sentir que, bientôt, le film va m'échapper : je vais le confier à d'autres et il va suivre son chemin.
Pourquoi avoir initié une méthode de marketing aussi novatrice que l'«Avatar Day» ?
Avatar est un blockbuster qui a coûté très cher mais il n'est pas, comme la plupart des grosses franchises telles que Pirates des Caraïbes ou Spider-Man, basé sur un matériau préexistant. En outre, c'est un film qui veut rendre familiers aux spectateurs des extraterrestres bleus et hauts de trois mètres, sans que leur œil soit gêné par leur aspect artificiel. C'est pour cela que j'ai voulu utiliser la performance capture et la 3D. Il fallait obligatoirement acclimater le spectateur à cet univers et à ces personnages hors normes, lui faire ressentir la réalité de ce qu'il voyait. C'était impossible en adoptant un marketing classique basé sur les bandes-annonces. Sur un écran de télé ou d'ordinateur, il n'y a pas d'immersion possible.
Vous avez déclaré qu'«Avatar» était plus un film d'aventures qu'un film de science-fiction...
Oui, c'est un film d'aventures qui se déroule sur une terre inconnue, où un être humain va être confronté à une nouvelle culture à laquelle il va finir par s'intégrer. C'est une vieille histoire qui a été racontée un bon nombre de fois, notamment dans des films comme Le Dernier des Mohicans, Lawrence d'Arabie ou L'Homme qui voulut être roi. Donc, pour moi, c'est une histoire classique racontée avec une technologie de pointe.
Avant même sa sortie, «Avatar» se présente comme une révolution puisqu'il est en train de changer la donne en termes d'équipement 3D des salles de cinéma. Quand avez-vous pris conscience que, pour faire évoluer l'art cinématographique, il fallait d'abord faire évoluer l'industrie ?
Je me suis frotté pour la première fois à la 3D lorsque j'ai conçu une attraction en 3D autour de mon film Terminator 2 pour le parc Universal. Puis, vers 2000, j'ai commencé à travailler sur une caméra 3D et je me suis intéressé au système Imax, qui était alors le meilleur moyen de regarder des films en 3D. Et j'ai peu à peu réalisé que la révolution digitale, avec notamment les projecteurs digitaux, allait permettre de transcender l'utilisation de la 3D au cinéma. Cela permettait soudain de diffuser des films en 3D sur un territoire beaucoup plus grand, de multiplier les salles équipées, y compris les salles Imax. Et cela allait concrétiser mon rêve de cinéaste, qui était de pouvoir montrer un grand film en 3D dans des milliers de salles à travers le monde. Si, ces dernières années, j'ai beaucoup voyagé et rencontré de nombreux acteurs de l'industrie de l'audiovisuel, c'était pour les convaincre des possibilités énormes de la 3D. Je suis allé évangéliser le monde ! Désormais, les technologies comme la 3D et le format Imax ne sont plus des gadgets, des attractions. Elles vont devenir les outils de la révolution à venir, dans laquelle le spectateur ne sera plus confronté à une image, mais projeté à l'intérieur de cette image. Tout cela ne vise qu'un but : faire oublier les frontières de l'écran et immerger le spectateur dans un spectacle total.
A propos de la «performance capture», pouvez-vous nous expliquer ce que vous, Robert Zemeckis, Steven Spielberg et Peter Jackson complotez depuis quelques années ?
Zemeckis a été le pionnier de cette nouvelle technologie avec Le Pôle express. Peter Jackson aussi, avec son Gollum du Seigneur des anneaux, qui a popularisé les personnages en images de synthèse interprétés par des acteurs. Nous sommes donc allés chercher les techniciens néo-zélandais de Jackson et nous avons développé avec eux les outils nous permettant de perfectionner la méthode de Zemeckis, notamment au niveau de la représentation des muscles faciaux et des yeux. Car, avec Avatar, il s'agissait de concevoir des humanoïdes digitaux photoréalistes, qui repoussent les limites de la représentation réaliste admise jusqu'ici. Il fallait faire passer la présence de leur âme dans leurs yeux. Lorsque Steven Spielberg et Peter Jackson sont venus me rendre visite sur le plateau, ils ont joué un peu avec nos outils et ont décidé de tourner Les Aventures de Tintin de la même manière.
Vous inventez le cinéma de demain. Mais comment voyez-vous celui d'après-demain ?
Identique à celui d'aujourd'hui et d'hier ! Certes, la technologie évoluera, mais cela ne changera jamais le fait que, pour faire un bon film, il faudra toujours une bonne histoire et de beaux personnages. C'est la seule raison qui donne envie aux gens de sortir de chez eux pour s'asseoir dans une salle de cinéma et partager une expérience de groupe.
"Ideas del hombre y más .......".
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