F,P,D Univers.Roxana Saberi : «En prison, nous dormions par terre»
Julie Connan (lefigaro.fr)
01/07/2009 | Mise à jour : 14:51 |

Roxana Saberi, mercredi, à Paris. Crédits photo : AP
VIDÉO - De passage à Paris, la journaliste irano-américaine relate ses quatre mois de détention dans la prison d'Evine. Et plaide pour la libération de son ex-codétenue, Silva Harotonian, incarcérée depuis un an par Téhéran.

Un mois et demi après sa libération, Roxana Saberi peine encore à évoquer sa détention à la prison iranienne d'Evine. En visite à Paris, la journaliste irano-américaine a tout de même accepté mercredi de revenir sur son incarcération, à l'occasion d'une conférence de presse pour réclamer la libération de son ex-codétenue, Silva Harotonian, membre d'une ONG emprisonnée depuis un an pour «révolution douce».

Tout en estimant que les prisonniers actuels du régime subissent des conditions de détention beaucoup plus dures que les siennes, Roxana Saberi raconte avoir subi des interrogatoires interminables, souffert de torture psychologique et de l'absence totale de contact avec le monde extérieur et sa famille.

Arrêtée en janvier, Roxana Saberi a initialement été condamnée à 8 ans de prison pour espionnage pour la solde des Etats-Unis, avant d'être finalement libérée le 11 mai.

Selon Karim Lahidji, vice-président de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), «au moins 33 journalistes iraniens sont en prison, des journalistes étrangers renvoyés, des télévisions étrangères brouillées, SMS coupés, portables coupés».

Pour cet avocat, également président exilé de la Ligue iranienne pour les droits de l'homme, le régime est «même en mesure de contrôler et de supprimer des e-mails». Et de conclure : «L'Iran est en état de siège». (Voir notre dossier spécial)


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