vendredi 2 avril 2010

F,P,D Univers.
El teatro flotante regresa a Venecia
La Bienal de Venecia dedica una muestra al teatro efímero del arquitecto Aldo Rossi, construido hace 30 años
MILENA FERNÁNDEZ - Venecia - 01/04/2010
La idea original del Teatro del Mundo no fue de Rossi, pues en la Serenísima se construían teatros que se movían por la antigua urbe con espectáculos ambulantes. Nació por encargo de Paolo Portoghesi, director de la Bienal de Arquitectura 1979-1980 y del director de la Bienal de Teatro de la época, Maurizio Scaparro, comisarios de la exposición Venecia y el espacio escénico, realizada para el primer carnaval veneciano de 1980. Encargaron a Rossi un teatro ambulante, pero él fue más allá de la tradición. "Rossi no hizo lo que le pedimos. Tenía las ideas bien claras. Era una locura, carecíamos de recursos financieros y además una estructura de 20 metros podría desplomarse con los fuertes vientos que soplan en Venecia", recuerda Portoguesi.
¿Qué sentido tiene construir un teatro en la ciudad del teatro? La genialidad de Rossi, primer italiano ganador de un premio Pritzker, consiste en haber interpretado el espíritu de la ciudad, inspirándose, entre otras cosas en la famosa veduta de Carpaccio del puente de Rialto, cuando éste era de madera. El Teatro del Mundo existe sólo en la menoria, pero su capacidad de inserirse el ambiente veneciano es de gran actualidad, sostiene Portoghesi, quien lanza fuertes críticas a la arquitectura contemporánea. "No tiene sentido de pertenencia a ningún lado y carece de identidad. Es pura invención plástica, se acerca más a la escultura. Los arquistars trabajan demasiado con el ordenador. Falta el trabajo previo que se hace a mano: el dibujo. El resultado es una bella imagen que no tiene nada que ver con la construcción. Muchas cosas se sostienen porque los ingenieros, milagrosamente impiden que se desplomen. Pero este ciclo de arquitectura basada en la estética está punto de cerrarse. Zaha Hadid ha proyectado el Museo Nacional de las Artes del siglo XXI, cuyo metro cúbico cuesta 7.000 Euros, mientas que uno normal vale 1.500 Euros el metro cúbico. Es carísimo y además no es funcional".
El último capítulo del Teatro del Mundo concluyó tras un memorable viaje, vía mar al Festival Internacional de Dubrovnik, en agosto de 1980. De regreso a Venecia fue abandonado en una bodega, poco a poco empezó a deshuesarse. De la estructura ha sobrevivido parte de la esfera que coronaba la torre. Pero, el triunfo de lo efímero no morirá, como tampoco las emociones del primer espectáculo, en Venecia, que Rossi escribió aquella noche. "Delante de la Salute, mientras escuchaba la música y miraba la gente acomodarse al interno, recogí un efecto que había previsto. Al ser un teatro que flotaba, desde las ventanas se podía ver el tráfico de los vaporettos y de los barcos, que entraban en la imagen del teatro, constituyendo la verdadera escena, fija y móvil".
"Ideas del hombre y más .......".
L'impératrice Joséphine a la cote
Mots clés : impératrice Joséphine, lettres, enchères
Par Béatrice De Rochebouet29/03/2010 | Mise à jour : 11:31 Réactions (10)
En l'absence remarquée des musées, les cinquante lettres de l'impératrice se sont envolées à des prix fous.


Gros plan d'une lettre de Joséphine de Beauharnais datant de 1796. (AFP)
«Tout est fini, il abdique…» Pour cette lettre de Joséphine adressée, en avril 1814, à Eugène de Beauharnais, le marteau de Me Jean-Pierre Osenat est tombé à 86 745 euros (avec frais), samedi, à Fontainebleau, dans une salle archicomble où les musées français et les Archives nationales ont brillé par leur absence de préemption faute de moyens ! Une sacrée déception pour le commissaire-priseur, qui a pourtant totalisé 700 000 euros, un montant deux fois supérieur à ce qu'il attendait. Heureusement, il y avait de nombreux privés totalement sous l'émotion devant cet ensemble unique de 50 lettres de l'impératrice réuni par un collectionneur français et suivi de 400 documents la concernant ou touchant à l'histoire de la Révolution française et du Premier Empire.
C'est donc un Suisse qui a emporté ce lot phare sur la chute de l'Empire, à près de dix fois son estimation. C'est encore un Suisse qui a acquis, à 45 000 euros au marteau (il faut rajouter 30 % de frais !), les trois lettres poignantes du divorce. Celles-ci ont dépassé la fameuse missive amoureuse de 1796, adjugée 39 655 euros, également à un Suisse:«Mon mari ne m'aime pas, il m'adore, je crois qu'il deviendra fou», écrit Joséphine, le 5 thermidor de l'an V, à sa «bonne petite» Thérésa Cabarrus, l'épouse de Jean-Lambert Tallien.
La Suisse a toujours eu une passion pour Marie-Josèphe-Rose Tascher de La Pagerie, dite «Joséphine», née en 1763 à la Martinique, car elle possédait une maison sur les bords du lac Léman (juste à côté de celle de l'Aga Khan) où elle passa beaucoup de temps, une fois séparée de Napoléon. Après s'être mariée en première noce avec Alexandre de Beauharnais, qui lui donna deux enfants, elle le quitta pour épouser civilement Napoléon Bonaparte en mars 1796. Proclamée impératrice en 1804, Joséphine fut contrainte de divorcer en 1809, faute de pouvoir donner à l'empereur une descendance. Elle se retira au château de la Malmaison et mourut de pneumonie le 29 mai 1814.
Si Gérard Héritier, fondateur du Musée des lettres et manuscrits et gros acheteur dans les ventes ces dernières années, n'était pas à ce grand rendez-vous des fans de l'Empire, d'autres collectionneurs n'ont pas manqué de se manifester. Sans la concurrence du Musée de la Malmaison, qui n'avait visiblement pas de fonds, un amateur français, pilier de toutes les ventes de Me Osenat sur le sujet, en a profité pour acheter, à 21 000 euros (plus les frais), le Règlement pour la Malmaison signé en 1808 par l'impératrice, le seul exemplaire connu en mains privées.
«Toute la vente a fait des prix fous. Ce sont des records. Jusque-là, les lettres les plus belles de Joséphine n'avaient jamais dépassé les 8 000 à 10 000 euros», estime Pierre-Jean Chalençon, vice-président des amis de la petite Malmaison. Et même la reine Hortense, fille de Joséphine et reine de Hollande, a été emportée dans ce tourbillon. Une de ses bagues, sertie de brillants à son chiffre, s'est envolée, dimanche, à plus de 26 000 euros (frais compris), soit plus de quatre fois l'estimation. L'Empire contre-attaque.
"Ideas del hombre y más .......".
Dans la peau de Napoléon

Combats, stratégie et diplomatie : «Napoléon Total War» incarne une nouvelle génération de jeux vidéo qui font aimer l'histoire.

Et si les jeux vidéo redonnaient le goût de l'histoire ? De plus en plus réalistes, ils ne se contentent pas de transporter le joueur à une époque donnée, mais l'amènent à compléter ses connaissances pour réagir en fonction du contexte historique. Le titre Napoléon Total War, qui vient de sortir, illustre à merveille la tendance. Finis les exposés didactiques des programmes ludo-éducatifs. Place à l'action. Mais avec un ensemble de détails qui plongent littéralement le joueur au cœur des campagnes napoléoniennes. Les personnages, l'ambiance des batailles, les impératifs économiques, les approches politiques et diplomatiques:tout y est. Y compris des précisions qui épatent jusqu'aux spécialistes:«J'ai été très étonné par tous les paramètres qui ont été pris en compte, comme le maniement du fusil 1777, qui prend une minute à être rechargé, ou la portée des pièces d'artillerie conforme à la réalité, approuve l'historien Dimitri Casali, auteur du Larousse de Napoléon et de Napoléon par les peintres. On retrouve aussi tous les problèmes de logistique et de ravitaillement de l'époque.»
Dans Napoléon Total War, l'objectif prioritaire est de conquérir de nouveaux territoires ou de contenir les menaces d'invasion de l'armée ennemie : le joueur peut en effet diriger les troupes de l'empereur ou commander une armée adverse, prussienne, autrichienne, anglaise ou russe. Mais le scénario donne aussi l'occasion de s'essayer à la diplomatie, de prendre des initiatives politiques et de gérer divers aspects économiques. Insensiblement, le joueur en vient à s'informer sur la jeunesse de Bonaparte, la politique maritime de l'Angleterre, le rôle des grenadiers ou la guérilla des Mamelouks. Une autre manière de raconter l'histoire.
Une création… anglaise
Sur le terrain, on manipule les troupes un peu comme des soldats de plomb sur une carte en relief. Il faut engager dans le combat les unités les mieux adaptées (infanterie, cavalerie, artillerie, marine) et tenir compte d'une multitude de données : conditions climatiques, configuration du terrain, qualité de l'équipement, portée des canons et des fusils, etc. Le réalisme et la qualité des images sont impressionnants. Reconstitution des paysages et des bâtiments, respect des uniformes et des formations, bruitages, effets d'éclairage : on s'y croirait. À quoi s'ajoutent la vue en perspective, les animations et l'accompagnement musical qui donnent un aspect cinématographique au jeu. Plus impressionnant, on peut observer en détail les combats et zoomer sur des soldats pour découvrir comment les artilleurs alimentent un canon ou comment la cavalerie se déploie pour charger.
«J'ai trouvé le scénario très juste historiquement, souligne Dimitri Casali. On passe des idéaux révolutionnaires de Bonaparte à la mégalomanie de Napoléon à partir de 1810. Ce qui est amusant, c'est que ce jeu est d'origine anglaise. L'équipe de développement s'est documentée auprès d'historiens anglais et a consulté une quantité d'ouvrages d'auteurs de différents pays sur Napoléon. Cet ensemble de sources d'origines diverses leur a permis de recréer très fidèlement le contexte de l'époque et de décrire objectivement les enjeux des conflits et la personnalité des protagonistes.» Même s'il s'agit avant tout d'un jeu, dont l'objectif est de gagner. Rien d'étonnant, donc, s'il permet de renverser le cours de l'histoire. En plaçant judicieusement ses unités et en faisant preuve d'un bon sens tactique, on peut donner la victoire à l'armée française à Trafalgar ou à Waterloo. Un moyen d'inciter le joueur à parfaire ses connaissances, sans lesquelles il lui est impossible de gagner.
Utilisés par les enseignants
Napoléon Total War n'est pas le premier jeu qui associe combats, stratégie et gestion sur fond historique. Dès les débuts de l'informatique personnelle sont apparus les «wargames», puis des adaptations de jeux de plateaux comme Risk. Des simulations plus élaborées ont suivi. Dans Civilization et World Empire (1991), Imperialism et Age of Empires (1997), l'intelligence artificielle joue un rôle de premier plan pour gérer les comportements stratégiques et politiques des protagonistes. Ces dernières années, les éditeurs se sont emparés de différentes périodes historiques pour proposer des scénarios plus ou moins réalistes : l'Empire romain et la civilisation grecque, la guerre de Cent Ans et les Croisades, la guerre de Sécession et l'indépendance des États-Unis, la Première et la Seconde Guerre mondiale, etc.
«Ce type de jeu peut vraiment donner le goût de l'histoire aux jeunes, estime Daniel Ichbiah, auteur de La saga des jeux vidéo. Je me souviens qu'à la sortie du titre Versailles, dans les années 1990, des collégiens venaient visiter les lieux qu'ils avaient traversés dans le jeu. Dans les jeux historiques, les enfants découvrent comment se déplacent les armées et quels uniformes portent les soldats. Ils peuvent plus facilement se représenter les généraux et différents personnages historiques. Et les épreuves de ce type de jeu sont souvent très enrichissantes : pour les réussir, il faut étudier l'histoire.»
L'inverse peut-il être vrai?Utiliser les jeux à toile de fond historique pour enseigner l'histoire plus agréablement ? C'est ce que pensent des enseignants qui illustrent leurs cours à l'aide de jeux vidéo. «J'ai des collègues qui projettent des images de Napoléon Total War à leurs élèves de 4e sur un tableau interactif, témoigne Dimitri Casali. Mais les inspecteurs d'académie sont très frileux sur ces méthodes. Pourtant, avec ce genre de titre, on peut intéresser les élèves à l'histoire. Et l'éducation à la citoyenneté passe par l'histoire.» Un avis partagé par Daniel Ichbiah:«Ces jeux rendent l'histoire vivante. On ne peut pas comprendre comment Napoléon gagne une bataille si on ne la voit pas de manière cinématique. À Waterloo, on comprend tout de suite pourquoi il est battu. Les jeux vidéo permettent aux élèves de vivre ces événements en direct. » Au moment où les aménagements des programmes scolaires remettent en cause l'enseignement de l'histoire, ces initiatives pourraient bien redonner la passion du passé aux plus jeunes.
«Napoléon Total War», édité par Sega, pour Windows, 34,90 €.
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Accélérateur de particules : pari réussi pour le LHC
Mots clés : LHC, collision, physique, Genève
Tristan Vey (lefigaro.fr)30/03/2010 | Mise à jour : 14:28 Réactions (103)

A Genève, le personnel du Cern laisse éclater sa joie après la première collision de haute énergie réussie mardi après-midi.
A Genève, les chercheurs du Centre européen pour la recherche nucléaire ont observé mardi après-midi les premières collisions de particules de haute énergie. Un pas décisif vers la compréhension des lois fondamentales de l'Univers.

Explosion de joie au LHC (Large Hadron Collider) : collision réussie. L'objectif du jour est rempli. Après 20 ans de travail, les chercheurs sont enfin parvenus à faire se rencontrer deux faisceaux de particules de très haute énergie circulant en sens inverse et à toute vitesse dans le gigantesque anneau enfoui à 100 mètres sous terre près de Genève. Le défi expérimental était énorme. «Imaginez que vous lanciez deux aiguilles d'un bout à l'autre de l'Atlantique en espérant qu'elles se percutent au milieu de l'océan. Cela vous donne une petite idée de la précision qu'il faut atteindre», explique au Figaro.fr Laurette Ponce, ingénieur en charge au LHC. Une «conductrice de faisceaux», comme elle se définit.
Consciente de la difficulté, cette dernière affichait son optimisme lundi soir. «Nous avons eu pas mal de problèmes de mise en service [notamment un arrêt de 14 mois en septembre 2008 après une fuite d'hélium, ndlr], mais curieusement, c'est une machine qui, une fois lancée, est incroyablement stable.»
Après leur lancement, les particules circulent à une vitesse approximative de 11.000 tours par seconde (une vitesse proche de celle de la lumière). Dans un premier temps, les deux faisceaux sont séparés l'un de l'autre par une fine paroi. Après la suppression de cette dernière, il ne faut que quelques minutes pour observer, si tout se passe bien, les premières collisions. «Jamais un accélérateur n'a permis de travailler à de telles énergies, explique Aurélien Barrau, chercheur au laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS. Les collisions se font à une énergie de 7 teraélectrovolts (TeV) : c'est 7 milliards de fois l'énergie contenue dans un grain de lumière !»
Se replacer dans les conditions du Big-Bang
En travaillant à de telles énergies, les physiciens s'aventurent en territoire inconnu et s'approchent de très près des conditions au moment du Big-Bang. Ils espèrent de cette manière pouvoir confirmer ou infirmer les modèles existants de physique théorique. «Les modèles actuels souffrent de nombreuses défaillances conceptuelles. La confirmation expérimentale de l'existence du boson de Higgs ou des particules antisymétriques permettraient de pallier, au moins en partie, ces lacunes, poursuit Aurélien Barrau. Mais ce qui est tout aussi excitant, c'est la perspective de découvertes totalement inattendues. A chaque fois que l'homme s'est aventuré aux frontières de son savoir, il a toujours été surpris.»
Mardi midi, la partie n'était pourtant pas gagnée. Les chercheurs étaient encore en train de régler les faisceaux après les avoir perdus vers 9 heures. «Nous avons un peu de retard mais cela fait 20 ans que nous travaillons, nous ne sommes plus à quelques heures près», relativisait Philippe Bloch, directeur du département de physique du LHC. Mike Lamont, coordinateur de l'appareil, prévoyait alors les premières collisions pour 13h30*. Elles auront finalement lieu avec 20 minutes d'avance. Une fois n'est pas coutume.
C'est maintenant parti pour un marathon expérimental pouvant durer entre 18 et 24 mois (avec des collisions prévues toutes les 12 heures et quelques jours d'arrêt par mois seulement). L'accélérateur sera alors arrêté une nouvelle fois avant d'être remis en service, un an plus tard. Le challenge sera alors de provoquer des collisions deux fois plus énergétiques encore : on atteindra ainsi la puissance nominale de fonctionnement de l'appareil, évaluée à 14 TeV. L'aventure continue.
*Pour en savoir plus, il est possible de suivre le direct du Cern.
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