Les Japonais prostestent contre le Mont Saint-Michel
Mots clés : tourisme, japonais, travaux, MONT SAINT-MICHEL, FRANCE, navette
Par Carole Bellemare Publié RéagirL'association des tour-opérateurs japonais à Paris a rappeléqu'un client japonais dépense 80 euros au Mont-Saint-Michel. (Crédits photo: LE FIGARO)
Le point de départ des visites, auparavant à 2 kilomètres du site, a été éloigné de 800 mètres supplémentaires pour protéger le Mont. Les tours opérateurs des touristes nippons pourraient boycotter le site.
Au Mont Saint-Michel, la Mère Poulard et ses voisins commencent à rire… jaune. Ce joyau qui a subi moult attaques, «ce château de fée planté dans la mer», comme l'admirait Victor Hugo, fait l'objet d'une bataille passionnée. Non plus celle des éoliennes, dont l'Unesco a demandé en juin l'arrêt des travaux, mais celle des touristes. Et plus particulièrement des Japonais, que l'abbaye classée monument historique fascine. Les 300.000 visiteurs nippons, sur 3 millions au total qui se rendent sur le site chaque année, menacent en effet de se rabattre sur d'autres destinations. En question, alors que les travaux qui permettront au Mont de redevenir une île s'accélèrent: les conditions d'accueil des touristes et notamment le point de départ des navettes situé à 800 mètres du futur parking. Le patron d'un tour-opérateur, qui ne travaille qu'avec des Japonais venant de Paris pour la journée, doit rencontrer mardi le maire du Mont. Il s'agit d'éviter à ses clients, qui n'ont que trois heures et demie pour la visite, une marche de près de deux kilomètres…
L'association des tour-opérateurs japonais à Paris a également écrit à 24 élus locaux, rappelant qu'un client japonais dépense 80 euros au Mont-Saint-Michel, et qu'une baisse d'activité de 30% représenterait une perte de 7,2 millions d'euros par an pour le rocher…