Saint-Nazaire lance le chantier du «Fantastica»
Mots clés : chantiers de l'Atlantique, paquebot, SAINT-NAZAIRE, STx
Par Mathilde Visseyrias22/07/2010 | Mise à jour : 22:13 Réagir
Le MSC Fantasia servira de modèle pour la conception du MSC Fantastica, dont la livraison est prévue en mai 2012. Crédits photo : DR
Gianluigi Aponte, le PDG de MSC Croisières, qui signe officiellement ce vendredi matin sa commande à STX France (ex-Chantiers de l'Atlantique), lève le voile sur les plans de son futur paquebot et sur ses modalités de financement.
Il sera baptisé Fantastica. L'armateur italo-suisse MSC Croisières signe ce matin à Saint-Nazaire, en présence de Nicolas Sarkozy, la commande d'un paquebot de croisière au groupe de construction navale STX France (ex-Chantiers de l'Atlantique). Ce navire, le douzième de sa flotte, sera livré en mai 2012 pour un montant de 575 millions d'euros.
«Très stable, ce paquebot sera, avec nos deux autres navires MSC Fantasia et MSC Splendida, le plus gros et plus luxueux bateau de croisière jamais commandité par un armateur européen pour naviguer en Méditerranée, déclare au Figaro Gianluigi Aponte, président fondateur de MSC Croisières, qu'il contrôle à 100 %. Il aura une classe VIP, avec 99 cabines de luxe, service de majordome et espaces réservés : salon, restaurant, piscine, spa et salle de gym.» Long de 333,3 mètres et d'une largeur de 38 mètres maximum, le Fantastica pourra atteindre la vitesse de 23,7 nœuds. Naviguant au départ de Marseille, il aura 1751 cabines et pourra accueillir 4000 passagers. Cela augmentera de 10% la capacité de MSC Croisières, la portant à 1,4 million de passagers en 2013. Comptez de 750 à 2000 euros la semaine tout compris, avec une escale par jour.
Une lettre d'intention a été signée début mars pour cette commande, qui a nécessité le soutien de l'État. Pour STX France, c'est un chantier vital. Ses chantiers tournent au ralenti. Pour éviter le pire, l'État a dû mobiliser les banques françaises (Crédit agricole CIB, BNP Paribas et Natixis), qui étaient réticentes à octroyer les crédits nécessaires (nos éditions du 18 février). «Le président de la République a tout fait pour que le chantier ne s'arrête pas», affirme Gianluigi Aponte. MSC Croisières bénéficie ainsi du soutien de la Coface, agence française de crédit à l'exportation, qui garantit le financement.
Une autre commande de paquebot en option
L'armateur réglera sa commande en cinq fois, sur douze ans. Il fera un premier chèque aujourd'hui, d'un montant de 115 millions d'euros. Premier client des Chantiers de l'Atlantique, à qui il a passé déjà 10 commandes, MSC Croisières revendique la place de deuxième croisiériste en France et de numéro quatre au niveau mondial. Son patron se félicite d'avoir la flotte la plus moderne au monde : si son plus vieux navire date de 1981, tous les autres ont été construits après 2002. L'armateur a d'ores et déjà posé «une option» d'achat à STX, pour un prochain navire, un paquebot de la même envergure que le Fantastica. «Nous continuons à investir, car la croisière se porte bien. Le secteur n'a senti que très légèrement la crise, déclare Gianluigi Aponte. Les Italiens et les Coréens sont très désireux de travailler avec nous. Mais je suis fidèle à STX depuis plus de sept ans. Quand je m'entends bien avec un fournisseur, je n'en change pas pour quelques millions d'euros !»
L'an dernier, MSC Croisières a augmenté d'environ 30 % son chiffre d'affaires, à 1,2 milliard d'euros. Son résultat net a atteint 60 millions d'euros. «Avec un prix moyen de 1 200 euros tout compris, la croisière a un excellent rapport qualité-prix, affirme Gianluigi Aponte. Cela attire de plus en plus. » La clientèle rajeunit : sa moyenne d'âge est désormais d'une quarantaine d'années.
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