Spirou fait de la résistance... sous le manteau!
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C'est un peu LE canular de cette rentrée BD. Dans le sillage du 75eme
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lundi 30 novembre 2009
F,P,D Univers.Millésimes : la magie du chiffre 9
Bernard Burtschy
22/10/2009 | Mise à jour : 10:19 |
Ce n'est vraiment que vers 1972 que le millésime 1959 s'est imposé parmi les grands.
Les années se terminant par un 9, plus que toute autre, ont engendré des millésimes capables de briller pendant plusieurs décennies. Est-ce si surprenant ?
«Où en est, cinquante ans plus tard, le millésime 1959 ?». En alignant une douzaine de bordeaux de ce millésime désormais mythique, Pascal Marquet, le patron de Grains Nobles, un club de dégustation parisien, a décidé de répondre à cette question. Ces vins sont-ils tous encore vivants ?
Contre toute attente, tous les vins de ce millésime, nés alors que de Gaulle venait de s'installer à l'Élysée après la première élection au suffrage universel, sont superbes de jeunesse et de sève. Les premiers crus, comme latour ou lafite-rothschild sont grandissimes, les autres, comme beychevelle, chevalier ou mouton-rothschild (qui accédera à la consécration suprême en 1973), ne leur cèdent en rien, tout comme de nombreux autres crus à Bordeaux, en Bourgogne ou même en Champagne où la dégustation d'un moët-et-chandon était encore il y a peu, très émouvante.
Pourtant, à l'époque, le millésime 1959 ne paraissait pas taillé pour la grande garde. «Buvez-les vite» avait titré La Revue du vin de France qui soulignait à la fois l'acidité basse du millésime et les vendanges abondantes, deux facteurs considérés comme rédhibitoires. Ce n'est vraiment que vers 1972 que le millésime 1959 s'est imposé parmi les grands. Selon l'idéologie dominante de l'époque, un vin ne pouvait pas être bon à la fois dans sa jeunesse et dans sa maturité. Aujourd'hui, on pencherait plutôt pour l'inverse.
Analogie historique
Pourquoi une telle erreur de jugement ? Le millésime 1959 était né sous un soleil abondant, ce qui avait permis de bien faire mûrir les raisins, trop même, d'où une chute importante de l'acidité. Or l'acidité était considérée comme le facteur le plus important du vieillissement grâce à ses propriétés antiseptiques. Mais elle n'est pas la seule, car la mémoire est courte.
Une génération plus tôt, le 1929 s'était déjà inscrit dans la légende avec une année chaude et sèche qui a produit des vins tout aussi sublimes, d'ailleurs toujours fringants. Débouché il y a quelques semaines, un domaine de Chevalier 1929, un grand vin des Graves, a été jugé «superbe de jeunesse et de fruit avec un incroyable velouté» par Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde.
Plus loin dans le temps, les 1899 et 1869 sont toujours aussi étonnants de jeunesse comme le démontrent les splendides dégustations de la maison Bouchard Père et Fils en Bourgogne. En ajoutant le jeunot millésime 1989, qui se situe à la même altitude, les férus de numérologie auront remarqué que tous les vingt ou trente ans apparaît avec une grande régularité un grand millésime qui défraye la chronique, sans que l'on ne sache trop pourquoi. Un autre mystère.
Ces grands millésimes pourraient rester aux rangs de plaisantes curiosités s'ils ne préfiguraient pas les millésimes récents, baignés de chaleur et de soleil, indéniables signes du réchauffement de la planète, dont la fréquence augmente. Avec la même question quasi existentielle des grands vins : «vieilliront-ils ?» L'analogie historique donne une réponse sans ambiguïté : malgré leurs acidités basses, ils vieilliront avec grâce, car ils partagent avec leurs prédécesseurs une autre caractéristique commune, la concentration, qui est l'autre facteur clé.
Brillants champagnes en 1979
La concentration explique d'ailleurs la beauté d'un autre millésime en 9, le 1949, dont une dégustation tenue il y a quelques années au Carré des Feuillants avait démontré la grandeur. Le temps n'était pas imperturbablement beau comme pour les autres, mais la concentration était au rendez-vous, ce qui a engendré un grand millésime classique.
Alors que tous ces millésimes cités sont très réussis à peu près partout en France, les 1999 et 1969 sont un peu moins universels en raison de réussite moins évidente des bordeaux ; il faut se déporter un peu plus à l'ouest, en Bourgogne et dans le Rhône, pour trouver des grands vins. Quant aux 1979, place aux brillants champagnes.
Excepté 1939 où la France était occupée à d'autres tâches, les années en 9 forment, plus que toute autre, une série brillante de millésimes. Hasards de la climatologie ou de la numérologie ? Le millésime 2009, qui s'achève, s'inscrit dans cette lignée avec un chaud mois d'août et un ensoleillé mois de septembre, gage de grands vins.
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