lundi 12 octobre 2009



F,P,D Univers. Toulouse s'épanouit dans l'art contemporain
Béatrice de Rochebouët avec Philippe Viguié-Desplaces (Figaroscope)
07/10/2009 | Mise à jour : 19:06 |

A la Nuit tombée, sur la Garonne, l'installation de Maurizzio Nannucci prend toute sa dimension.
Jusqu'au 18 octobre, le Printemps de septembre nous emmène à travers 32 lieux d'exposition mariant arts visuels et spectacles vivants.

Voir les travaux de plus de 130 artistes internationaux disséminés dans la Ville rose et ses environs. Écouter la Radio du bout de la nuit, qui diffuse des émissions laissant place à l'improvisation et au dialogue. Participer aux Soirées nomades de la Fondation Cartier, qui offrent un choix original de concerts et de performances. Et s'encanailler lors de « La nuit des tableaux vivants », à laquelle s'invitent performeurs, vidéastes, auteurs ou plasticiens afin d'investir le Musée des Augustins pour une soirée mémorable, le 10 octobre, de 19 heures à minuit, où l'on pourrait bien croiser quelques fantômes surgis d'entre les collections. Le Printemps de septembre - la deuxième et dernière saison du programme conçu par le commissaire Christian Bernard pour les éditions 2008 et 2009 s'intitule « Là où je suis n'existe pas » - propose tout cela à la fois.

Événement désormais bien rodé, celui-ci est encore plus éclaté cette année, avec trente-deux lieux d'exposition, quasi impossibles à voir en moins de deux jours d'un sacré marathon dans les rues étroites de la Ville rose et le long de la Garonne. Se reflétant dans l'eau, la façade de l'hôtel-Dieu a été investie, la nuit, par la Dijonnaise Cécile Bart, qui y projette une transcription lumineuse et mouvante de ses installations en fils de coton et de laine tendus verticalement. Le parcours est frais, dense et varié : de la librairie Ombres Blanches, qui présente, entre autres, un fabuleux journal intime du poète Robert Droguet, au musée Les Abattoirs - le seul grand musée d'art contemporain de la ville -, qui offre un grand choix de confrontations d'artistes. En tant qu'analyste de la culture américaine, l'artiste de Los Angeles Jim Shaw confronte ses personnages du tarot et de la culture à ceux des rideaux de scène de Dali et de Picasso. Une des œuvres les plus fortes de ce Printemps.

La visite est pleine d'émotion devant l'installation funèbre du Couvent des Jacobins, Schmerzensmann (2006) - dépouille de cheval pendu par un sabot voisinant avec deux corps nus recroquevillée en haut d'un pilier, trois pièces provenant de collections privées belges et berlinoise jamais montrées ensemble - conçues par Berlinde de Bruyckere, originaire de Gand et soutenue par des collectionneurs comme feu Claude Berri ou Antoine de Galbert, de la Maison rouge.

Pleine d'instants de sérénité, aussi, grâce aux va-et-vient entre mots et images imaginés par l'Anglais Victor Burgin, pour la magnifique chapelle et salle des pèlerins de l'hôtel-Dieu.

Pleine de surprises avec les photos (Autoportrait à l'œil au scanner) et expériences plastiques du jeune Parisien Éric Baudart à l'Espace Croix-Baragnon, ou les « cadavres exquis » de Jean-Luc Verna, qui déploie son iconographie foisonnante, croisant des motifs de la peinture classique, du symbolisme, du cinéma ou de la culture rock, à la Fondation Espace Écureuil.

Mais aussi pleine de « bof ! », après que l'on a erré avec son plan pour entrer dans des lieux improbables comme le Musée d'histoire naturelle, où les icônes argent clinquant de Sylvie Fleury, sous leurs cubes de Plexiglas, voisinent avec les spécimens d'un autre siècle. Toulouse est comme un laboratoire où s'essayent les jeunes artistes : avec du bon et forcément du moins bon.


Nouvelles tables en vue

Monsieur Georges. Sur l'une des places les plus animées de Toulouse, cette nouvelle table installée dans une maison propose, de la cave au grenier, une cuisine du Sud-Ouest. En l'espace de quelques semaines, l'adresse est devenue l'un des rendez-vous les plus branchés de la Ville rose. Il faut y être vu !

20, place Saint-Georges. Tél. : 05 61 11 02 22. Environ 30 €.

Le 31. Ce restaurant du centre-ville a investi une ancienne fabrique aéronautique. Design en diable, déco années 1970 et une carte assez classique.

1, rue Saint-Paul. Tél. : 05 62 71 14 35. Formules à 28 et 35 €.

Le Pategrain. Voici le dernier-né de la famille Meliet, déjà propriétaire de tables à succès comme J'go et Le Bon Vivre. Ici, la spécialité, c'est le poulet… élevé au grain dans le Gers !

15, rue d'Austerlitz. Tél. : 05 61 23 20 64. Formule à 17 €.


Une nuit dans les étoiles à l'Hôtel Grand Balcon
Sur le thème «Là où je suis

C'est un lieu de légende qui fut fréquenté par les plus brillantes figures de l'aéronautique : Mermoz, Guillaumet ou Saint-Exupéry, dont la chambre - numéro 32, au troisième étage avec vue plongeante sur la place du Capitole, jadis point de départ du tramway menant les pilotes à l'aérodrome de Montaudran - a été restaurée d'après les photos d'archives du film Au Grand Balcon, avec Pierre Fresnay, tourné dans les années 1940. En ces temps héroïques, ce légendaire « aéronef » posé à l'angle des rues des Lois et Romiguières était tenu par trois demoiselles : Lucie, Henriette et Risette, avant de devenir, pendant 43 ans, la propriété de Jean Brosse, qui l'a vendu en 1999. Troisième quatre-étoiles de la place du Capitole (qui compte déjà le Crowne Plaza et le Grand Hôtel de l'Opéra), cet hôtel mythique a rouvert, fin 2008, avec 47 chambres dont six suites. Le promoteur Vinci Immobilier a signé une restauration dans les règles de l'art, sous le contrôle étroit des Bâtiments de France (l'immeuble n'est pas classé, mais protégé). Accueil convivial dans le hall d'entrée avec mosaïque ancienne multicolore au sol, mais design un peu trop stéréotypé et décoration parfois kitsch, avec avions et nuages.

Le Grand Balcon, 8-10, rue Romiguières. Tél. : 05 34 25 44 09. Chambre de 155 € à 300 €, suite à partir de 350 €.


Les coups de coeur de ...Marie-Thérèse Perrin, présidente du Printemps de Toulouse

La Brasserie des Beaux-Arts. « C'est mon QG, un lieu accueillant au bord de la Garonne. J'y vais tout le temps. » 1, quai de la Daurade. Tél. : 05 61 21 12 12. Autour de 35 €.

Navarre. « C'est une table d'hôtes comme à la maison. On met soi-même son couvert, c'est très rigolo ! » 49, Grand-rue Nazareth. Tél. : 05 62 26 43 06. De 15 à 30 €.

Michel Sarran. « Je ne cours pas après les restaurants étoilés mais celui-là, je l'adore ! Vraiment délicieux… Et la terrasse, quand il fait beau, est un merveilleux endroit . » 21, bd Armand du Portal. Tél. : 05 61 12 32 32. ­Menus à 44 €, 98 €, et 125 €.

Le Japan. « Une cuisine japonaise exquise, où je conseille d'aller plutôt le soir, pour le côté zen. » 8, rue de l'Écharpe. Tél. : 05 61 22 85 85. Formules entre 12 et 24 €.

www.printempsdeseptembre.com


Pratique

Y aller : en s'y prenant une semaine à l'avance pour un week-end du ven. au dim. avec easyJet (1 h 15 au départ d'Orly) : 147,50 € A/R. Sinon, 5 h 13 en TGV au départ de la gare Montparnasse : 124,30 €. www.easyjet.com ou voyages-sncf.com.

Se renseigner : www.toulouse-tourisme.com. Tél. : 05 61 11 02 22.


Sur le thème «Là où je suis

Lire Toulouse secret et insolite (Les Beaux Jours, 19 €). Un ouvrage pratique et joliment illustré pour voir la ville sous un autre angle.

Un grand week-end à Toulouse (Hachette, 10,75 €). Une nouveauté et un bon guide sans bla-bla, juste des adresses et de petits commentaires.


"Ideas del hombre y más .......".

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