Gipsy Kings - Amigo
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ANATXU ZABALBEASCOA - Madrid - 28/03/2010
Nishizawa y Sejima en Barcelona en 2008- TEJEDERAS
Los autores de las cajas apiladas del New Museum of Contemporary Art en el Bovery de Nueva York , de la frustrada ampliación del IVAM de Valencia, del buque insignia de Dior en Omotesando o del futuro Museo Louvre de Lens se han hecho con el último premio Pritzker , el galardón más importante que puede conseguir un arquitecto.
Cuando los encargos crecieron, Sejima no dudó en hacerlo socio para afrontar juntos el Teatro de Almere, en Holanda. Desde entonces firman a dúo los grandes proyectos que los han llevado a trabajar por todo el planeta. Y reservan una parcela privada para firmar trabajos individuales.
El jurado del premio ha destacado que sus edificios "parecen muy sencillos, pero son obras de envergadura. Que son capaces de retirarse para convertirse en un paisaje de fondo para la gente". Tal vez por eso, la Fundación Pritzker ha considerado que Sejima y Nishizawa "exploran como pocos cualidades como la transparencia y la ligereza logrando edificios que contrastan con el impacto y la retórica de mucha de la arquitectura actual. Su búsqueda es de economía de medios, de claridad, de precisión".
Búsqueda de lo extraordinario
La búsqueda de lo extraordinario en lo ordinario es uno de los atributos de unos proyectos capaces de forzar la extrema delgadez en algunas soluciones arquitectónicas o de hacer razonable cualquier dimensión de una estancia o las más inesperadas disposiciones de huecos en un edificio.
En el Teatro de Almere, en Holanda, todas las estancias tienen vistas privilegiadas sobre el mar. En el Centro de aprendizaje de Rolex, en Lausana, los estudiantes utilizan el espacio durante el día y durante la noche. Como resultado disponen de más espacio. Y además es el suelo, y no los tabiques, lo que delimita lo usos y las estancias. Se trata, en palabras del jurado, de un "paisaje de gente". Otros proyectos, como el pabellón de Cristal del Museo de Arte de Ohio funden la distinción entre espacio interior y espacio exterior.
Kazuyo Sejima ha sido nombrada comisaria de la próxima Bienal de Arquitectura que se celebrará en Venecia este otoño . Ella y Nishizawa son proyectistas cerebrales, analíticos y tremendamente exigentes. Han aportado una ingente batería de ideas a la arquitectura contemporánea. Pero no han escrito jamás un tratado teórico que las recoja. Los hechos más que las ambiciones, describen a este estudio de 30 personas que ha expresado su deseo de no crecer por temor -ellos hablan de incapacidad- a no poder afrontar una mayor cantidad de proyectos.
Mira aquí una presentación [formato Flash] con más fotos sobre los trabajos de Sejima y Nishizawa
Mots clés : sainte Russie, Louvre
Par Eric Bietry-RivierreDifficile d'accéder aux vitrines. Impossible de lire leurs affichettes. Et comment ne pas marcher sur les pieds d'un public de pèlerins ou se faire écraser les siens dans ce condensé de neuf siècles d'une civilisation parmi les plus généreuses, irrationnelles et exaltées du monde occidental ?
Présenter au Louvre, à l'occasion de l'année de la Russie en France, dans les 1 350 m² du hall Napoléon, quatre cents pièces exceptionnellement prêtées par des musées, bibliothèques, églises et monastères orthodoxes, répond pourtant à une logique. Celle qui fait dire au prince Michtine, dans L'Idiot de Dostoïevski, que la beauté sauvera le monde. Parce que le croyant est un humaniste, qu'il pense qu'il y a beaucoup à sauver, la beauté se doit d'être immense. Mais, dans cette profusion, qui va des premières mentions de conversions lisibles dans certains manuscrits de Kiev à un portrait louis-quatorzien d'un Pierre le Grand ancrant résolument son empire dans la modernité occidentale, il devient vite vain de vouloir tout admirer.
Le mieux est de choisir. Tant pis donc pour la numismatique, pour les vestiges archéologiques et même pour les augustes enluminures : on se promet pour elles seules de revenir un jour. Priorité aux grandes pièces et aux plus étincelantes. Cap d'abord sur cette miraculeuse Vierge de tendresse. Elle pourrait être due à Andreï Roublev, le plus fameux des moines peintres, puisqu'il sut tellement bien interpréter l'héritage byzantin que son art se confond depuis avec l'identité russe.
La vraie beauté est celle du Christ
Plus loin, les saints armés Boris et Gleb (Novgorod, milieu du XIVe siècle) brillent de leurs feux sang et or. Avant, c'est toute la Nativité de la Vierge qui est racontée dans le cuivre doré à chaud des monumentales portes d'or de la cathédrale de Souzdal (début XIIIe). Tournons ensuite autour du calice à deux anses, un chef-d'œuvre de Kosta. Ce maître orfèvre de Novgorod du XIe siècle y a employé toutes les techniques d'argenterie. Fonte, repoussage, ciselure, dorure, niellage…
Puis arrêt devant la Vierge du monastère de Tolga, parfaite icône du XIIIe siècle. Et station devant chacune des scènes et figures de l'iconostase de la Dormition du monastère Saint-Cyrille du lac Blanc. Elles seules suffiraient à montrer que dans ce monde profondément chrétien, la vraie beauté est celle du Christ.
Plus loin, l'icône funéraire de Basile III et celle de la vision de saint Euloge excellent parmi les productions du XVIe siècle, époque d'Ivan le Terrible et d'une Moscou autoproclamée troisième Rome. Retour ensuite à Andreï Roublev, dont la Trinité, absente, se lit en creux dans son écrin d'or et de pierres précieuses. Un habillage appelé oklad si fabuleux qu'il devint lui-même, comme par contamination, sacré. Il fut réalisé dans les ateliers du Kremlin au début du XVIIe sur ordre du tsar Boris Godounov, puis encore enrichi par Michel, le premier des Romanov, et encore une fois en 1754.
Signe des temps et de la rupture révolutionnaire fût-elle plus radicale que celle qu'imposèrent les Mongols à partir de 1223 , l'oklad a été séparé de l'icône de Roublev en 1918. Ce cœur absent, mais qui palpite encore, n'est-ce pas là toute l'âme russe ?
« Sainte Russie, l'art russe des origines à Pierre le Grand », jusqu'au 24 mai, hall Napoléon du Musée du Louvre. Rens. : 01 40 20 53 17 ou www.louvre.fr.
Mots clés : musée, centre pompidou, METZ, centre pompidou
Pauline Simons«Une chimère, le Graoully du XXIe siècle, un lieu de vie et de création artistique...» C'est en ces termes que Laurent Le Bon, conservateur, spécialiste du dadaïsme et aujourd'hui directeur du Centre Pompidou-Metz, évoque la nouvelle institution culturelle qui ouvrira ses portes le 12 mai prochain. Oublions donc le modèle du musée classique. Le centre lorrain ne possède pas de collections et mise sur l'innovation, la découverte expositions protéiformes accompagnées d'une programmation pluridisciplinaire et la convivialité. On ira aussi au musée pour y dîner, assister à un spectacle ou à une projection. Alain Seban, président du Centre Pompidou, a été clair: «Pompidou-Metz n'est pas chargé d'exposer nos réserves; il sera autonome et proposera un programme totalement différent de celui de Beaubourg.»
Ce merveilleux outil illustre la première décentralisation d'une institution culturelle nationale, donnant ainsi une respiration à un territoire au passé industriel et militaire. A la manière du Guggenheim de Bilbao. Selon le principe nippon du «dedans-dehors», il sera transparent et ouvert. C'est d'ailleurs à l'architecte japonais Shigeru Ban et à Jean de Gastines, son associé pour les projets européens, que l'on doit cet édifice dansant. Shigeru Ban se serait, dit-on, inspiré d'un chapeau chinois acheté en 1999 à la Maison de la Chine, à Paris, pour composer son architecture : ce vaste hexagone offrant plus de 5000 mètres carrés d'exposition, rythmé par trois galeries autoportées et traversantes, est coiffé d'une charpente de bois tressé (18 kilomètres de poutres en lamellé-collé) recouverte d'une membrane textile ondoyante et surtout translucide. Le bâtiment, livré en temps et en heure, a déjà accueilli les premières œuvres de l'exposition inaugurale intitulée «Chefs-d'œuvre?». Avec un point d'interrogation. «Les artistes du XXe siècle se sont posés cette question essentielle de l'histoire de l'art et nous souhaitions comme entrée en matière la poser au visiteur», précise Laurent Le Bon. Parmi les 800 œuvres issues principalement des collections de Beaubourg, on y verra des pièces maîtresses comme La Tristesse du roi, grand papier collé de Matisse jamais sorti des réserves de Beaubourg, mais également quelques partitions inattendues à vocation transversale. Pour la première fois dans une exposition d'art moderne, l'écrivain Charles Dantzig a été invité à repenser la notion de chef-d'œuvre en littérature et à en décrypter l'évolution : de l'apothéose du chef-d'œuvre classique symbolisé par Mallarmé, chantre de l'immobilité, à Malraux, l'auteur en mouvement.
Centre Pompidou-Metz, 1, parvis des Droits de l'Homme (www.centrepompidou-metz.fr). Tarif unique : 7€. Gratuit pour les moins de 26 ans, les demandeurs d'emploi, les visiteurs handicapés, les enseignants en activité, les titulaires d'une carte de presse…
La révolution génétique est d'abord une formidable avancée scientifique et médicale. Mais pas seulement. En dix ans, elle a modifié notre agriculture et notre alimentation avec les OGM, transformé le travail de la police avec les fichiers et les empreintes ADN, résolu quelques mystères de l'histoire, simplifié les recherches en paternité et obligé les Etats à se saisir de questions éthiques fondamentales.
Depuis le décryptage du génome humain, en juin 2000, il ne se passe pas un mois sans que des chercheurs annoncent des découvertes porteuses d'espoir pour des millions de malades. Ce fut d'abord le cas sur des maladies rares, mais cela concerne aujourd'hui des cancers, le diabète, la maladie de Parkinson ou l'obésité. En 2009, un médicament sur deux est un produit du génie génétique. La génétique a aussi permis des avancées considérables en matière de prévention. Les analyses sont de plus en plus pertinentes et les maladies orphelines ou les anomalies génétiques, plus facilement détectées.
Enfin, l'ADN ouvre la porte à de nouvelles pratiques policières. L'enquête sur le meurtre du petit Grégory vient d'être relancée après la découverte d'empreintes ADN sur des scellés. Le crime qui a bouleversé la France sera-t-il enfin élucidé ? Des milliers d'autres l'ont été comme celui de Caroline Dickinson. Des fichiers d'ADN ont été créés pour traquer les délinquants récidivistes.
Mais la génétique a déjà ses escrocs : en mars 2004, un chercheur sud-coréen annonçait la production de cellules souches à partir d'un embryon humain cloné. Celui qu'on voyait déjà futur prix Nobel avait trafiqué ses résultats ! Face aux apprentis sorciers, les Etats se sont saisis de la question génétique. Toujours prudente, la France se prépare à assouplir ses lois bioéthiques, notamment pour la recherche.
Ce 26 juin 2000, Bill Clinton affiche un sourire radieux. Dans la dernière année de son mandat, il voulait laisser une trace dans le domaine scientifique avant de céder la place. La course qui a opposé les équipes de l'entreprise américaine Celera, dirigée par Craig Venter, et le consortium international public animé par le Pr Francis Collins, lui en a donné l'occasion. Grâce à ce duel, le décryptage du génome vient d'aboutir. «L'effort entrepris pour déchiffrer le génome humain sera le pas de géant scientifique du siècle», avait déclaré quelques mois plus tôt le président américain. Kennedy avait eu la conquête de la Lune, lui aura celle du génome.
Tout a été méticuleusement préparé. L'annonce est mondiale, en duplex avec Londres et Tony Blair, car la Grande-Bretagne est partie prenante dans le consortium de Collins.
Mais il s'en est fallu de peu que tout vacille. A quelques jours de l'annonce, le consortium était loin d'avoir fini. Il lui manquait 30 % du séquençage. Un informaticien providentiel a sauvé la mise. Collins et Venter, qui se détestent, annoncent conjointement leur succès devant les télévisions du monde entier à la demande de la Maison-Blanche. Il faudra attendre le 15 février 2001 pour que les résultats soient publiés respectivement dans les deux revues de référence, Nature et Science. Et pour cause. Ce jour-là, les deux équipes ont plutôt présenté un brouillon qu'un travail réellement terminé. C'est seulement en 2006 qu'un «décodage fin» du dernier chromosome clôturera l'aventure.
Et les Français ? Pourtant pionniers dans le domaine Jean Weissenbach a réalisé la première carte génétique du génome humain et les chercheurs français ont effectué 3 % du séquençage , ils ne seront pas sur la photo. A cause de sombres querelles entre laboratoire privé et recherche publique. On ne se refait pas.